Cloud
SHORT S1E3 – C’est quoi au fond un cloud souverain ?
Par Thomas Pagbe, publié le 01 décembre 2022
Une doctrine ? Une erreur de parcours ? Mais au fond comment pouvons-nous définir ce qu’est le cloud souverain ?
En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus
L’idée d’un cloud souverain est née en 2012… À l’origine d’un projet baptisé Andromède, la France souhaitait « mettre au pot » 150 millions d’euros dans un service de serveurs mutualisés pour — disait-on alors — réduire les coûts des ministères et des entreprises. Mais les deux entreprises à qui l’on confia le projet (Orange et SFR) n’avaient alors pas su s’entendre et décidèrent de partager l’enveloppe pour créer respectivement un fiasco comme nous autres gardons jalousement le secret : Cloudwatt et Numergy.
Des GAFAM trop en avance pour être inquiétés
Le constat est sans appel : les trois grands acteurs américains que sont Amazon, Microsoft et Google dominent le marché. D’après une étude réalisée par Canalys Research, AWS (Amazon Web Services), Azure (Microsoft) et GCP (Google Cloud Platform) captaient à eux trois au quatrième trimestre 2021, 64 % du marché du cloud. Une avance considérable qui laisse penser que la messe est déjà dite.
Un tournant européen ?
Depuis l’erreur de parcours de 2012, de la data a coulé sous les ponts et le cloud souverain est devenu une ambition européenne. En France la doctrine dite du « Cloud au centre » (Circulaire n° 6282-SG du 5 juillet 2021 relative à la doctrine d’utilisation de l’informatique en nuage par l’État) a été signée par notre ancien Premier ministre Jean Castex afin de montrer la volonté de notre pays de faire basculer les développements informatiques de l’État vers l’informatique en nuage. Depuis, les offres en matière de Cloud souverain abondent avec OVH Cloud, 3DS Outscale, Scaleway, Blue, S3NS, Numspot… Mais nos hyperscalers que sont Microsoft, Google et AWS ne sont jamais très loin par le montage de co-entreprises à la gouvernance d’apparence bien française… Mais là, c’est la nouvelle page d’une histoire, que l’on espère — ce coup-ci — moins tourmentée.
À LIRE AUSSI :
