Retours d'expériences
Strasbourg cartographie les ondes de téléphonie mobile en 3D
Par La rédaction, publié le 21 décembre 2012
La capitale alsacienne vient de signer une charte de déploiement pour les antennes-relais qui prévoit, entre autres, la compilation des données hertziennes de tous les opérateurs dans un logiciel de cartographie.
La ville de Strasbourg s’est équipée d’un logiciel permettant de cartographier la couverture du réseau de téléphonie mobile, pour mieux répondre aux inquiétudes de la population sur l’exposition aux ondes électromagnétiques, a-t-elle annoncé jeudi 20 décembre 2012 lors d’une conférence de presse. Cet outil doit permettre de simuler la propagation des ondes électromagnétiques à l’échelle de la ville, à partir notamment de données sur les bâtiments et sur les caractéristiques des antennes-relais des différents opérateurs.
Quatre d’entre eux (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange France, SFR) ont signé avec la ville et deux bailleurs sociaux une charte pour encadrer le déploiement et le fonctionnement des antennes-relais. Ce texte marque la fin d’un moratoire décidé par la précédente municipalité en 2006, qui avait conduit au gel des installations d’antennes sur les bâtiments municipaux et ceux des organismes de logement social rattachés à la ville.
En contrepartie, les opérateurs s’engagent à communiquer à la collectivité la liste détaillée des antennes-relais sur le territoire ainsi que leurs caractéristiques principales, a précisé le premier adjoint au maire Robert Herrmann (PS). Sur demande, ils communiqueront une mise à jour annuelle, et des procédures seront mises en place pour encadrer les nouvelles implantations.
Les données des opérateurs doivent alimenter le logiciel acquis par la ville. Codéveloppé par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et la société Geomod, il doit permettre d’établir une cartographie, y compris en 3D, de l’intensité des ondes émises par le réseau de téléphonie mobile. « Le but du jeu est notamment de repérer des points atypiques et de les résorber », a expliqué Robert Herrmann, qui a aussi mis en avant la nécessité d’une plus grande transparence autour des informations disponibles sur les ondes électromagnétiques.
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