Newtech
Toujours pas de fond d’amorçage Google pour les start up françaises
Par La rédaction, publié le 20 octobre 2011
Google veut soutenir la création d’entreprises en France avec Startup-Café.fr. Les plus prestigieuses écoles ont été sollicitées pour alimenter ce site, mais l’aide de Google reste limitée.
C’est dans les locaux de La Cantine, antre des start up parisiennes, que Google a réuni les partenaires de Startup-cafe.fr, sa nouvelle initiative en faveur des PME. HEC, Sciences Po, Telecom Paristech, Strate Collègue… tous les représentants de ces grandes écoles se pressaient dans les locaux exigus afin de pouvoir être photographiés auprès de Jean-Marc Tassetto, directeur général de Google France.
On sait que le géant du web, qui a déjà été sous la menace d’une taxe Google en France, doit investir dans l’Hexagone pour y redorer son blason. Dans ce but, la création d’un centre de R&D à Paris avait été annoncé il y a plus d’un an. « Il s’agit d’inscrire les initiatives de Google pour la création d’entreprise dans la durée. Oui, de grandes sociétés naissent à Palo Alto, Cupertino, Mountain View, mais il y en a aussi qui voient le jour au cœur de Paris, ou à Palaiseau (91), ou encore ailleurs en Europe », souligne Jean-Marc Tessatto.
Google fait essentiellement de la com’
Le discours est convaincant, mais dans les faits, l’initiative de Google reste pour l’instant bien modeste. Le site présente les vidéos de ses partenaires, des liens vers une vingtaine d’applications web plus ou moins utiles pour une start up, et surtout l’annuaire des prestataires de service nécessaires à une jeune entreprise, fourni par l’Agence pour la création d’entreprises (APCE).
Mais Google n’a assorti son site ni d’aides matérielles aux créateurs d’entreprises (des packages Google Apps gratuits, par exemple), ni, surtout, de la création d’un fond d’amorçage qui pourrait aider les jeunes créateurs d’entreprise. Pourtant la croissance de Google en dehors des Etats-Unis et du Royaume-Uni a explosée ces derniers mois, atteignant 44 % au dernier trimestre !
Si Google France a été l’un des partenaires du Silicon Sentier dans son opération Le Camping en début d’année, on est encore loin de l’implication de Microsoft, qui avait lancé son programme Idees dès 2005 et dont le programme BizSpark permet aux jeunes pousses d’utiliser gratuitement les logiciels Microsoft pendant trois ans. IBM, de son côté, s’est engagé auprès du fonds de soutien Oséo à fournir des conditions de financement privilégiés pour les start up. Big Blue a ainsi débloqué 5 milliards d’euros dans ce but.