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Transition Cloud : 5 bonnes pratiques pour maîtriser ses coûts
Par La rédaction, publié le 16 mai 2023
Après une transformation numérique à marche forcée qui a fait de l’adoption du Cloud une clé d’agilité, les DSI sont aujourd’hui contraints par la conjoncture à mieux maîtriser leurs dépenses dans le cloud et les coûts associés afin d’éviter le gaspillage, maximiser le retour sur investissement et conserver les moyens d’innover. Voici 5 bonnes pratiques à considérer…
Par Samia Drici, Product Owner Cloud chez SFEIR
L’avènement du Cloud amène une nouvelle manière de consommer les infrastructures IT et donc une nouvelle manière de dépenser. Pour les entreprises, apprendre à maîtriser ses coûts dans le Cloud devient donc un enjeu majeur.
Voici 5 bonnes pratiques à adopter suivant votre stratégie de migration vers le cloud.
1- Choisir une architecture adaptée, pour partir du bon pied !
Lorsque l’on parle de modèle de tarification Cloud, on fait très souvent référence au “Pay as you Go” ou facturation à la consommation. L’un des avantages du Cloud, en termes de coûts, est de pouvoir ne payer que pour ce que l’on consomme réellement. Mais est-ce plus économique que le modèle de coût on-prem ?
La réponse est oui… mais ! La facturation à l’usage est intéressante si et seulement si l’architecture de l’application est prévue pour tirer parti de ce modèle de facturation. Les microservices (découpage d’une application en petits services unitaires distincts), la mise à l’échelle automatique (autoscaling) ou encore le Function as a Service (FaaS) sont autant de pistes pour concevoir des applications économiques hébergées dans le Cloud.
2- Dimensionner ses ressources au plus juste
Une autre règle d’or lorsque l’on démarre sur le Cloud est de toujours adapter ses ressources au plus juste.
Les services des Cloud providers sont évolutifs et permettent de répondre aux besoins de croissance de manière quasi instantanée et illimitée. Que ce soit le gabarit des VM, la taille des disques, ou encore leur type, il convient donc de choisir les ressources adaptées à un instant T et de mettre en place les bons outils (autoscaling, monitoring, alerting… ) pour accroître ses ressources selon ses besoins.
3- Faire rimer économie et écologie
Éteindre une machine quand elle n’est pas en service, la recommandation semble évidente. Mais arrêter une VM (Virtual Machine) nécessite souvent d’ordonnancer l’arrêt des services pour s’assurer de son bon redémarrage. Ce qui n’est pas toujours facile à mettre en place, pourtant, le jeu en vaut la chandelle !
Éteindre ses environnements de non-production le soir et les week-ends peut permettre de réaliser 40% d’économies. Les services Instance Scheduler d’AWS, Start/Stop VM d’Azure, ou Programmations d’instances de Google Cloud permettent d’automatiser l’extinction et le redémarrage des VM et facilitent ainsi la mise en place de ces bons réflexes.
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Autre règle d’or dans le Cloud : penser éphémère ! Toutes les ressources sont temporaires et doivent être supprimées dès qu’elles ne sont plus utilisées. Les environnements de démonstration ou de test par exemple ne devraient être provisionnés que pour le temps de leur utilisation. Une bonne pratique qui participe au Green IT : en diminuant sa consommation de ressources, l’entreprise réduit aussi son empreinte carbone !
4- Quand l’engagement est plus intéressant que le “Pay as you Go”
Si le “Pay as you go” est le plus répandu dans l’usage du Cloud, il est loin d’être le plus économique, notamment pour les VM.
Les Cloud providers proposent des tarifs pouvant dépasser les 70% de remise aux clients qui s’engagent sur des volumes d’instances réservées sur 1 ou 3 années. Le principe est simple, il s’agit d’un abonnement qui permet à Azure, AWS et Google Cloud de s’assurer une rétention client et de réduire leur churn.
Des offres attractives pour les entreprises en mesure de prévoir l’utilisation d’un certain volume de VMs sur une longue période.
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5- Pilotage des coûts : affaire de tous et de tous les instants
Pour suivre ses dépenses Cloud au quotidien, il est nécessaire de confier la responsabilité à un lead FinOps, de mettre en place une gouvernance FinOps d’entreprise et de transmettre les bonnes pratiques aux équipes.
Les actions doivent être déployées dès le build de l’application au cours duquel les ressources doivent être étiquetées à l’aide de labels ou tags, pour être identifiées et rattachées à un budget.
Les dépenses doivent être surveillées et ajustées quotidiennement. Les Cloud providers mettent à disposition des outils de monitoring et d’alerting sur lesquels on peut définir des quotas et des seuils d’alerte. Des outils de recommandation des Cloud providers permettent même d’optimiser le choix de ses ressources en fonction de sa consommation effective.
Ces 5 règles sont essentielles mais non exhaustives. Bien d’autres actions peuvent être prises pour optimiser ses dépenses sur le Cloud. Il convient de les mettre en place au fur et à mesure. Le FinOps, contraction de Finances et d’Opérations est aujourd’hui, au même titre que le DevOps, une culture d’entreprise qui évolue avec la maturité Cloud des équipes.