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Xavier Niel laisse les États-Unis perplexes
Par La rédaction, publié le 04 août 2014
La dernière audace de Xavier Niel fait beaucoup parler aux États-Unis : l’homme passé en quelques années du minitel rose au top 10 des fortunes françaises vient de transmettre une offre de rachat de T-Mobile US.
Sur l’offre elle-même, d’abord : il s’agirait pour Free et sa maison-mère Illiad de prendre place sur un marché américain évidemment très convoité. Leur patron, Xavier Niel, a présenté une proposition de rachat de T-Mobile financièrement moins intéressante que celle de Sprint, l’autre candidat, mais plus sûre. Ce dernier pourrait en effet se voir empêcher d’agir en raison des lois locales sur la concurrence.
Un message à Bouygues Telecom ?
Sur la polémique, maintenant : la presse américaine se demande s’il s’agit d’un coup de poker ou si Xavier Niel peut vraiment s’offrir T-Mobile, qui appartient aux deux tiers à Deutsche Telekom.
Les revenus avant intérêts et impôts de l’opérateur américain, qui vient de gagner 4,4 millions de clients en 1½ an, atteignent tout de même 5,7 Md$, contre… 1,6 Md$ pour Free.
Par ailleurs, les 15 Md$ proposés par Free, pour 56,6 % des parts de T-Mobile, font l’objet d’un montage complexe qui laisse perplexes les observateurs. Et leur fait penser qu’il pourrait mettre en péril l’équilibre de Free.
Beaucoup semblent estimer qu’il y a, par cette opération, plus qu’une tentative sérieuse, un avertissement lancé à Bouygues Telecom. Ce dernier échappe à Free depuis plusieurs mois et Xavier Niel entend peut-être montrer par cette manœuvre que son intérêt pour l’opérateur français ne durera pas éternellement.
